L’arrestation brutale et illégale de l’élu du Mouvement de Libération du Congo, Jean-Jacques Mamba, par la Cour de Cassation ce matin, a suscité une vague d’indignations dans la classe politique congolaise, toutes tendances confondues.
Accusé de faux et usage de faux par son collègue Simon Mpiana Ntumba – le député national de l’UNC -, Jean-Jacques Mamba a été cueilli tôt ce samedi à son domicile tel un bandit de grand chemin et conduit manu militari devant le procureur général près la Cour de Cassation avant d’être déféré devant les juges où un procès en flagrance l’attendait. Celui-ci s’est d’ailleurs soldé par une mise en résidence surveillée. Il a été assigné dans un hôtel – une prison avant l’heure – alors qu’il dispose d’un domicile connu et n’a pas le profil d’un individu pouvant se soustraire en justice, a fait savoir un de ses avocats à votre média en ligne.
Face à cette situation, le député nationale Amato Buyabasire, de l’Union pour la Nation Congolaise – du même parti que l’accusateur de Jean-Jacques Mamba – n’a pu contenir son émoi. Dans un tweet, Amato Bayubasire s’est indigné de la plainte déposée par son collègue du parti ayant conduit à l’arrestation de l’élu du MLC.
« Déposer une plainte contre un collègue, quand tu sais en âme et conscience que tu as signé volontairement, c’est de la fourberie », a-t-il twetté.
En clair, ce député estime que son collègue et camarade du parti , Simon Mpiana Ntumba avait bel et bien signé la pétition initiée par le député Jean-Jacques Mamba.
C’est vertigineusement insupportable de le voir renier bec et ongles sa propre signature, même si c’est à la suite des pressions et menaces subies. Lui comme beaucoup de ses collègues s’étaient présentés à l’audience de ce jour et étaient donc prêts de témoigner que Simon Mpiana Ntumba avait effectivement signé de lui-même la pétition.
Enlevé ce matin et acheminé devant le procureur général près de la Cour de Cassation, Jean-Jacques est en résidence surveillée à l’hôtel Belle Vie.
Alain St. Bwembia