D’aucuns se posent cette question.
En effet, tout est parti d’une manifestation de protestation contre la décision de l’autorité provinciale. La manifestation a commencé vers 7 heures du matin pour se calmer aux environs de 13 heures, heure de Kinshasa.
Les manifestants réclamaient la réouverture du marché central de Kinshasa et l’arrêt des travaux entrepris par le gouverneur de la ville en vue de la modernisation dudit marché.
La controverse est née, comme indiqué ci-dessus, autour de la décision du gouverneur de la ville province de Kinshasa de donner au marché central une nouvelle robe. Profitant de la fermeture du marché, suite à la décision de l’État d’urgence sanitaire qui plane sur toute l’étendue du territoire national et le confinement de la commune de la Gombe à Kinshasa, le gouverneur a donné l’ordre d’entamer les travaux, mais cette initiative n’a pas rencontré l’assentiment des commerçants de la ville de Kinshasa. Ces derniers n’ont pas supporté d’assister la destruction de leurs boutiques sur décision de l’autorité provinciale.
Réunis en une organisation syndicale – le Syndicat National des Vendeurs – les tenanciers des boutiques et magasins ont manifesté aujourd’hui contre les travaux lancés par le gouverneur. L’exécution de ces travaux qui a fait perdre aux nombreux vendeurs leurs biens et marchandises, entraînant la mort de certains suite à ces pertes, à en croire ce syndicat.
C’est dans ce climat que l’on a déploré de pertes en vies humaines lors des manifestations de ce mardi 9 mai où le bilan officiel fait état de trois (3) morts. Cependant, d’autres sources non officielles parlent de 4 à 5 morts suite à ces incidents de ce matin .
» les gens qui fuyaient sont tombés dans un trou où il y avait un câble électrique. Ils se sont électrocutés. Il y a eu 2 morts », avait déclaré Sylvano Kasongo. Le numéro un de la police de Kinshasa a fait également savoir que ce bilan fait état également de 7 blessés dont 4 policiers et 3 civils. Ce bilan a été revu à la hausse, soit 3 morts, d’après le ministre provincial près le gouverneur et porte-parole du gouvernement provincial Charles Mbutamutu.
Ces manifestations visaient la réouverture des activités du marché central de Kinshasa et la suspension des travaux de modernisation du marché, tels que l’avait exigé le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité , Gilbert Kankonde. cette décision a été simplement ignorée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, lequel tenait mordicus à la dissolution de l’ancien contrat de cession signé avec le libanais Hassan pour rendre propre le marché central de Kinshasa.
Dans le compte-rendu fait ce mardi soir, l’hôtel de Ville confirme la fermeture du marché et la suspension des travaux jusqu’à nouvel ordre.
Qui du gouverneur de la ville de Kinshasa , Gentiny Ngobila Mbaka et du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité , Gilbert Kankonde , aurait donné l’ordre à la police de tirer sur les manifestants ?
En tout cas, en attendant les résultats des enquêtes judiciaires annoncées à cet effet, le commissaire divisionnaire adjoint et commandant de la police ville de Kinshasa, le général Sylvono Kasongo a, au cours d’une interview accordée à nos confrères de Top Congo FM , affirmé avoir déployé ses éléments sur décision du vice – premier ministre et ministre de l’intérieur et sécurité afin de rétablir l’ordre .
Rédaction