Les élus du peuple ont été attaqués cet avant-midi et empêchés d’accéder au ; palais du peuple par une centaine de jeunes gens se réclamant être les militants de l’UDPS, le parti présidentiel.
Ils ont perpétré des actes de vandalisme avant que la Police ne vienne les disperser. Ils étaient venus manifesté leur désapprobation en rapport avec l’examen des 3 propositions de lois initiées par les députés Aubin Minaku et Garry Sakata, tous deux du Front Commun pour le Congo de l’ancien président Joseph Kabila.
Dès ce lundi 22 juin , l’UDPS a tenu à marquer son opposition à ces 3 propositions des lois et menaçait « d’utiliser sa majorité populaire contre la majorité artificielle » à laquelle, elle appartient dans la chambre basse.
Dans la foulée, la résidence du député Aubin Minaku – ancien président de l’Assemblée Nationale et co-auteur des initiatives législatives décriées a été attaquée par des individus se réclamant toujours membres de l’Udps. Les 3 propositions de lois visées portent sur les statuts des magistrats, l’organisation et le fonctionnement des juridictions de l’ordre judiciaire ainsi que sur le Conseil Supérieur de la Magistrature.
L’UDPS aurait-elle mis en exécution sa menace? D’aucuns se posent la question de la pertinence d’instrumentaliser les combattants pour régler les problèmes parlementaires?
En réaction à cet énième incident antidémocratique, des voix se sont élevées de partout.
C’est ainsi que Seth Kikuni – homme d’affaires et candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 – demande tout simplement la suspension du parti de la 10ème rue Limete.
« Je ne comprends pas pourquoi les gens se plaignent sur la barbarie des militants de l’UDPS. Il existe une loi portant sur le fonctionnement des partis politiques qui stipule que si un parti trouble gravement l’ordre public, il doit être suspendu. C’est aussi cela l’Etat de droit », a-t-il fait savoir à travers son compte Twitter.
De son côté, la députée nationale Marie Ange Mushobekwa voit en ces incidents un penchant pour L’UDPS, qu’elle ne cite pas dans son Tweet, à la violence et l’intolérance.
» Et si chaque parti politique achetait des motos pour ses militants ? Et si chaque camp politique donnait des pierres à ses partisans pour casser les véhicules des adversaires? Où allons-nous ? Violence ? Est-il possible d’exprimer sa désapprobation autrement ? Vous avez dit démocratie? », a-t-elle réagi.
Signalons pour être complet, qu’en plus de la résidence d’Aubin Minaku, plusieurs véhicules appartenant aux députés ont subi d’importants dégâts.
Dossier à suivre!
Alain St. Bwembia