La manifestation des combattants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social – le parti cher à Félix Antoine Tshilombo, président de la RDC – a pris une tournure délinquante dans la capitale congolaise.
Au deuxième jour de cette manifestation qui a commencé tôt le matin ce 24 juin, on a assisté à des actes de vandalisme. Les combattants de l’UDPS ont pris en otage le palais du peuple. Ils ont brûlé tôt ce matin des pneus sur la chaussée, bloquant ainsi la circulation sur boulevard Triomphal dans le but d’empêcher tout accès à l’Assemblée Nationale de toute part. Ils ne se sont pas arrêtés là, les combattants se sont livrés à des actes de pillages et de casses aux domiciles de certains caciques du Front Commun pour le Congo, leur allié au pouvoir. Les résidences appartenant à Ngoyi Kasanji sur Nyangwe, Emmanuel Ramazani Shadary à Mushi, André Kimbuta sur l’avenue Kabinda et Jean-Marie Kassamba ont été inciviquement visitées par les militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social. Des automobiles du patron de Télé 50 JM Kassamba ont été calcinées.
Bref, on a signalé plusieurs cas de vandalisme dans certains de la ville.
Commencés mardi, ces actes déplorables des militants de l’UDPS qui ont choisi d’en découdre avec leur allié le FCC par la rue inquiètent plus d’un congolais et l’on s’interroge sur l’avenir de cette coalition incestueuse.
Il est étonnant de réaliser que toutes ces destructions méchantes n’ont connu la moindre interpellation des auteurs. Et pourtant, l’état de droit assigne à la police la charge d’assurer la sécurité de la population et de ses biens. Si le ministre de l’intérieur – par ailleurs cadre du même parti que les auteurs de ses actes – ne sortait pas rapidement de son silence, certaines interrogations risquent de s’élever sur le certificat d’impunité que détiendraient ces casseurs et pilleurs!
Alain St. Bwembia