Le mot d’ordre lancé par le syndicat des médecins du Congo a été respecté dans plusieurs villes du pays ce mercredi 8 juillet 2020. « Hôpital sans médecin en RDC », l’appel du symed a été marqué par des marches pacifiques organisées dans plusieurs villes du pays : Lubumbashi, Mbadaka, Kisangani, Beni, Bandundu et Kinshasa ; où les médecins ont marché pour revendiquer leur prime de risque.
Au malaise d’impaiement de la prime du covid-19 qui secoue le ministère de la santé, vient s’ajouter aujourd’hui la grève des médecins à l’échelle nationale.
En effet, les médecins exclus du bénéfice de la prime de risques et non rémunérés par le gouvernement ont décidé de faire entendre leur mécontentement aujourd’hui par une marche pacifique.
À Kinshasa, ces toubibs ont assiégé la primature dans le but de rencontrer le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Et ce, en vue de lui exprimer de vive voix leur revendication. Ils ont à cet effet prévenu que les conséquences inhérentes au refus de toute rencontre ou de réserver une suite favorable à leur revendication relèveront de la responsabilité du premier ministre. Ils pensent notamment à ce qui pourrait arriver à leurs patients.
Malgré le caractère pacifique de la manifestation, plusieurs incidents ont été signalés en marge de cette marche. À Bukavu et à Kisangani par exemple, la marche a été réprimée, selon des témoignages et on a enregistre des blessés à balles réelles.
« Cette marche de médecins a pour objectif de réclamer de la part du premier ministre une instruction formelle de notre alignement à la prime de risques des médecins, conformément aux résolutions des travaux de l’immeuble intelligent, dirigés par le Ministre de la santé, sur instruction du Président de la république », annonçait le Collectif des médecins de Kinshasa, à travers le courrier adressé à l’autorité urbaine pour lui informer de l’organisation de cette marche.
À Kinshasa, la marche était partie du Secrétariat Général du ministère de la Santé Publique pour chuter à la Primature où un sit-in et une garde permanente sont prévus jusqu’à l’obtention de gain de cause par les manifestants (médecins).
Mais aux dernières nouvelles, politiquerdc.net apprend que le Ministre de la santé publique Eteni Longondo aurait calmé le jeu dans la soirée et pris langue avec les manifestants. Une réunion serait d’ailleurs en cours pour tenter de trouver une solution à ce problème.
(Situation 21 heures)
Dossier à suivre !
Alain St. Bwembia