C’est décidé, l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa, (APUKIN), lance un ultimatum de 2 semaines au gouvernement de la République pour réaliser ses promesses.
Cette décision a été prise à l’issue de Assemblée Générale de cette association, tenue ce mercredi 12 août à Kinshasa.
Par ce moratoire de deux semaines, l’Apukin voudrait pousser le gouvernement de la République à honorer ses promesses. Il est question par exemple du paiement des deux mois de « manque à gagner » et du trop perçu sur les véhicules des professeurs.
Ce sont les deux exigences fondamentales auxquelles tiennent ces professeurs avant la reprise des activités de l’année académique 2019-2020 en cours.
L’Assemblée Générale des professeurs de l’Université de Kinshasa a décidé en outre – en des termes clairs – de continuer sa grève, débutée depuis la rentrée académique 2019-2020.
Toutefois, bien que l’Assemblée Générale a levé l’option de continuer la grève, elle a ouvert la brèche en permettant à certaines Facultés de terminer les délibérations, les travaux de fin de cycle et les défenses des mémoires de l’année académique 2018-2019. C’est du moins ce que renseigne le communiqué rendu public par Apukin ce jour et dont une copie est parvenue à politiquerdc.net.
Après avoir pris acte des démarches de son exécutif, l’Apukin a interdit à ses membres d’enseigner aussi bien à l’Université de Kinshasa que dans toutes les autres institutions d’enseignement supérieur et universitaire pendant cette période de grève.
Est-ce une paralysie pour l’enseignement supérieur et universitaire en RDC après que le Président de la République ait lui-même donné ce lundi le coup d’envoi à l’Université de Kinshasa?
La perturbation de l’année académique occasionnée suite à la pandémie, risque encore de s’aggraver si les deux parties – gouvernement et Apukin – n’arrivaient pas à trouver un compromis le plus tôt possible.
Alain St. Bwembia