La constitution congolaise en vigueur exclut la participation de tout congolais détenteur d’une double nationalité. Alors que la question a toujours fait l’objet des débats lors des différents forums – concertations nationales, dialogue de la cité de l’Union Africaine et le dialogue de la CENCO – et que des résolutions pertinentes ont été prises dans le sens d’ouvrir le droit de vote et celui d’être candidats aux détenteurs de la double nationalité, l’examen sérieux de la question semble traîner. La révision des dispositions constitutionnelles pour faire sauter le verrou de la double nationalité se fait toujours attendre.
C’est ainsi que le coordonnateur du Forum de la diaspora pour la démocratie (FDD) tente de susciter le débat sur cette affaire.
Richard Ntaka, parce que c’est de lui qu’il s’agit, plaide pour la participation des congolais de l’étranger aux prochaines élections générales prévues en 2023 en République démocratique du Congo.
Depuis Londres, au Royaume-Uni, où il séjourne, Richard Ntaka s’est résolu de lancer une campagne pour la participation des congolais de l’étranger au vote.
À travers cette campagne intitulée : « donner l’occasion aux congolais de l’étranger de participer aux élections de 2023 », le FDD affirme , à travers un courrier parvenu ce dimanche 16 août 2020 à politique-RDC.net, soutenir la démarche du groupe des 13 personnalités signataires de l’appel du 11 juillet 2020, réclamant la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et celle de certaines dispositions constitutionnelles, particulièrement celle relative à la double nationalité en vue de permettre la participation des congolais de l’étranger aux différents scrutins en RDC.
Car, pour Richard Ntaka, la non-participation des congolais de l’étranger aux élections de 2006, 2011 et 2018 constitue une violation de leurs droits constitutionnels.
Il n’est donc pas question de discriminer les congolais pour un quelconque motif. Ces congolais de la diaspora qui par ailleurs , contribuent énormément à l’économie de leur pays. Ils devraient bénéficier d’une certaine considération à l’instar d’autres diasporas du monde, a souligné Richard Ntaka.
Engagé à acconpagner les institutions du pays à la recherche des solutions, Richard Ntaka estime que l’inclusion des congolais de l’étranger au processus électoral permettra de créer des liens entre la diaspora congolaise et les institutions de la RDC, en vue de la faire grandement participer à la dynamique de développement social et économique du pays.
Ainsi, pense-t-il, seule la volonté politique ferait en sorte que l’on puisse surmonter certaines contraintes concernant par exemple les conditions d’identification, d’enrôlement et les finances souvent évoquées par les autorités congolaises pour justifier l’exclusion de la diaspora congolaise à la compétition électorale.
Rédaction