Alors que le dernier cycle électoral allait être bouclé par l’organisation des élections locales, municipales et urbaines, l’État congolais pourrait encore récidiver pour la troisième fois, en y mettant simplement la croix. Il pourrait ainsi recourir à la voie facile de nominations.
De 2006 à ce jour, la République Démocratique du Congo s’est montrée incapable d’organiser les élections municipales. Durant le règne de Joseph Kabila, sa famille politique – seul maître à bord – a procédé à la nomination dans la territoriale. Serait-ce le tour à Félix-Antoine Tshisekedi de l’imiter?
En tout cas, le Front Commun pour le Congo prévient déjà Gilbert Kakonde – le Vice-premier ministre , ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières – contre toute nouvelle mise en place « non préparée ».
En effet, fort des préparatifs faisant état de nominations dans la territoriale, la conférence des présidents du Front Commun pour le Congo de, visiblement en perte de vitesse politique sur la question , a tenu à fixer l’opinion sur cette affaire.
Pour le Fcc, fort de ses 70% au sein des institutions de la République, exige que ces nominations se déroulent en toute transparence de manière à rassurer toutes les parties prenantes au processus électoral.
« Ces nominations devraient bénéficier de larges consultations au sein de la coalition », lit-on dans un communiqué publié ce 10 septembre à Kinshasa.
Et de marteler, comme pour défendre ses dernières mises en place de 2018 , « elles devraient par ailleurs, s’agissant des entités déconcentrées, tenir
compte de l’impératif de la stabilité des cadres territoriaux en fonction, depuis seulement 2018, en prenant en compte les coûts comparatifs pouvant entraîner des mutations prématurées et non préparées, mais dictées uniquement par des mobiles partisans »
La plate forme politique de Joseph Kabila exige en outre que les nominations dans la territoriale respectent la procédure prescrite par la loi tout en impliquant les ministères et commissions gouvernementales sans oublier le conseil le Conseil des Ministres.
A lire attentivement cette réaction du Fcc, on peut tout de suite se rendre compte que la principale coalition au pouvoir n’est pas loin de bloquer la démarche du VPM Gilbert Kankonde, mieux le président de la République Félix -Antoine Tshisekedi…
Dossier à suivre !
Alain St. Bwembia