L’actualité politique est dominée ce jour en RDC par la rentrée parlementaire. Au sein de chaque chambre, s’est tenu le discours d’ouverture de la session de septembre. Comme c’est l’usage, le discours d’ouverture de session parlementaire au sein de toute assemblée délibérante a toujours été un moment solennel qui offre au chef de l’institution concernée l’occasion de présenter les grandes lignes des questions essentielles touchant à la vie nationale.
C’est ainsi qu’Alexis Thambwe Mwamba et Jeannine Mabunda Liyoko – respectivement président du sénat et présidente de l’Assemblée nationale – se sont pliés à l’exercice ce mardi 15 septembre 2020.
Il se trouve que dans un parlement où les deux chambres sont dirigées par les acteurs issus d’une même famille politique, le ton de discours était prévisible dans le contexte politique actuel, caractérisé par la méfiance réciproque entre alliés de la coalition au pouvoir.
L’on retiendra, outre la remarquable présence physique du sénateur à vie – le chef de la majorité parlementaire – Joseph Kabila, accueilli en homme puissant par Thambwe Mwamba et Jeannine Mabunda Liyoko que ces derniers ont étalé tour à tour – dans leurs interventions – la faiblesse de la gouvernance de leur allié, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi.
Il s’est agi principalement de la question liée à l’insécurité généralisée vécue ces derniers temps à travers le pays. Les massacres perpétrés dans quelques provinces de la partie orientale, le démantèlement d’un centre de formation militaire d’une « milice » à Kinshasa, la perception illégale des taxes à la frontière de kasumbalesa par les militants du parti présidentiel, la dégradation de la situation sociale et économique ou encore l’incursion historique des rebelles de CODECO dans la ville de Bunia ; sont autant de questions évoquées séparément, mais presque en des termes identiques par les deux présidents des deux chambres du parlement.
L’état de droit qui est synonyme, notamment du respect des principes démocratiques devrait passer aussi par le respect des institutions publiques.
Et dans cette perspective, le sénat comme l’Assemblée nationale n’entendent pas du tout transiger avec les acquis démocratiques.
Alexis Thambwe Mwamba et Jeannine Mabunda Liyoko ont ainsi rappelé à leurs collègues Parlementaires la nécessité de travailler pour subvenir aux besoins de la population.
Le gouvernement a été également appelé à jouer son rôle pour l’intérêt de la population.
Il convient de souligner que les ambassades et autres missions diplomatiques accréditées en RDC n’ont pas été épargnées dans les discours hautement politiques de Thambwe Mwamba et Mabunda Liyoko.
Certaines d’entre elles qui auront excellé dans une sorte d’activisme politique , et s’affichant parfois comme conseillères du président de la République où en donneurs de leçons dans la politique interne du pays, devront être rappelées à l’ordre. Alexis Thambwe Mwamba a été trop direct et cela, en présence du premier ministre et des membres du gouvernement ainsi que de certains diplomates.
Tous les deux présidents ont aussi déploré la problématique du tribalisme qui tend à diviser les congolais.
Pour tout dire, les discours prononcés par les deux présidents du parlement congolais donnent l’impression que plus rien ne sera toléré dans les jours à venir.
Ainsi, fort de la présence de son leader politique, Joseph Kabila, le Fcc offre le visage de l’unité et d’un groupe bien préparé et déterminé à en découdre avec les anti-valeurs pour se repositionner dans la perspective des futures échéances électorales.
Rédaction