18 février 2006 – 18 février 2021, cela totalise exactement 15 ans, jour pour jour depuis que la nouvelle constitution de la République Démocratique du Congo a été promulguée. Si pour beaucoup de congolais, la date semble être banalisée ou carrément ignorée, d’autres trouvent à celle-ci une occasion pour rappeler à l’opinion publique la contribution significative de certains leaders politiques, qui auront tout fait pour arriver à doter le pays de cette constitution.
En effet, votée par référendum à l’issue du dialogue de Sun City en Afrique du Sud, la constitution de la RDC aura été le fruit d’un consensus obtenu entre le pouvoir de Kinshasa et les belligérants sous la facilitation de la communauté internationale. Au-delà de quelques imperfections, la promulgation de la constitution avant l’organisation des premières élections démocratiques et pluralistes, avait démontré le souci de la refondation d’un état de droit et démocratique en RDC ayant caractérisé les acteurs politiques clés de la transition.
Au nombre de ceux-ci, on peut citer en première position l’ancien vice-président de la République Jean-Pierre Bemba Gombo.
L’apport du président national du MLC reste une référence pour le pays, lui qui incarnait un leadership ascendant dans les négociations politiques aux côtés de ses pairs belligérants et négociateurs. Ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est ce que pensent beaucoup au sein de l’opinion publique congolaise, du moins ceux qui se souviennent des différentes tractations de l’époque.
« En ce jour du 15e anniversaire de la constitution de la République, Jean-Pierre Bemba doit être un homme heureux , d’avoir accepté l’unification du pays », écrit par exemple M. Patient Tshakala , dans une conversation sur Facebook.
Tout en félicitant le chairman du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo pour qui , « la paternité et la défense de cette constitution lui revient de plein droit », M. Patience Tshakala encourage ce leader politique de ne pas baisser les bras, il doit poursuivre son combat pour le respect de ladite constitution.
Réagissant sur l’éventualité de la révision constitutionnelle tant réclamée par une bonne partie de la classe politique et de l’élite congolaises, M. Patience Tshakala estime que l’article 73 de la loi fondamentale devrait aussi faire partie des dispositions à réviser.
Selon lui, l’on devra ajouter l’incise suivante à l’article 73 : « lorsque l’élection présidentielle n’est pas convoquée dans le délai, l’institution président est réputée démissionnaire ».
Après sa première révision intervenue la veille des élections de 2011, la constitution congolaise mérite à ce jour un toilettage en vue de l’adapter à certaines réalités du pays, notamment le retour au deuxième tour de l’élection présidentielle, la question de la double nationalité, etc.
Rédaction