Finalement, l’ex-tout puissant chef de l’agence nationale des renseignements sous le règne de l’ancien président Joseph Kabila Kabange est sorti de sa réserve pour fixer l’opinion au sujet des menaces de poursuites judiciaires dont il fait l’objet ces derniers temps.
En effet, visé par des nombreuses plaintes déposées contre lui par certaines victimes de violations des droits de l’homme, l’ancien Administrateur de l’Agence Nationale des Renseignements, Kalev Mutond, a rompu son silence via la Radio Okapi pour répondre à ses détracteurs.
De prime abord, il dit n’avoir pas reçu un quelconque mandat de comparution du parquet près le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.
Mandat qu’il a découvert comme tout le monde dans les réseaux sociaux.
Évoquant le statut des agents de l’ANR, Kalev Mutond précise : « la loi dit que l’agent de renseignements a droit à une protection spéciale de son identité, de sa personne et de ses biens. Mais, il n’est intouchable. Et je ne peux pas dire qu’à l’ANR, il n’y a que des saints.
Ainsi, des agents qui ont commis des bévues avérées ont été sanctionnés. On encourage pas nos agents à commettre des bévues car, on ne peut pas torturer une personne auprès de qui on veut avoir des renseignements », a-t-il déclaré.
Concernant les violations des droits de l’homme reprochées à l’ANR, l’ancien numéro 1 du service secret congolais estime que l’ANR est victime d’une propagande politicienne.
« Il y a des compatriotes qui ont délibérément choisi de salir le service de leur propre pays… Toutes les années que j’ai passées au service, je ne connais pas une personne qui a été tuée ou empoisonnée par l’ANR ».
Quant à l’action judiciaire déclenchée a son encontre, Kalev Mutond n’est pas allé par le dos de la cuillère :
« Moi, je suis prêt à collaborer avec la justice de mon pays pour les faits matériels infractionnels commis par l’individu Kalev. Mais, je ne peux jamais aller rendre compte de la gestion de l’ANR nulle part ailleurs sauf devant le Chef de l’État.
Le faire, ce serait mettre l’État dans la rue ».
Comme tout citoyen, les analystes pensent que Kalev n’étant pas au-dessus de la loi, il appartient donc à la justice de départager l’accusé et ses détracteurs.
En attendant, l’ancien chef des barbouzes est présumé innocent jusqu’à ce que les cours et tribunaux le déclarent innocent ou coupable des faits allégués par Gekoko Mulumba, JC.Muyambo et compagnies.
Jean-Romance Mokolo Mololo