Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a eu, ce mercredi 28 avril 2021, une matinée chargée. D’abord, il a eu des entretiens laborieux avec M. Benoît-Pierre Laramée, ambassadeur du Canada en République démocratique du Congo.
Au menu de leur discussion, il a été question des valeurs que le Canada et la RDC ont en commun. Il s’agit des « valeurs de démocratie, de respect des droits de la personne, de l’Etat de droit, de l’égalité entre les genres ».
Par ailleurs, les échanges ont tourné autour des liens historiques entre la RDC et le Canada. Ce dernier qui a toujours accompagné la RDC dans toutes les phases de développement du pays.
« On s’est rappelé de cette riche histoire et on a passé en revue ces valeurs qu’on a en commun, notamment de valeurs de démocratie, de respect des droits de la personne, de l’Etat de droit, de l’égalité entre les genres et de voir aussi comment le Canada peut aider au développement du pays », a déclaré le diplomate canadien au sortir de l’audience.
La question de l’insécurité à l’Est du pays s’est également invitée dans au débat entre les deux hommes et le diplomate canadien a rappelé la contribution canadienne à la Monusco, notamment avec des unités de police et des forces combattantes ainsi que les contributions financières.
Ce que le Parlement congolais doit attendre du Canada.
Enfin, Mboso et Laramée ont revisité l’agenda législatif avec des discussions en profondeur sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Nous avons été en contact avec les organisations de la Société civile féminine que nous appuyons en RDC qui militent pour une participation plus significative des femmes dans la Commission électorale nationale indépendante », a-t-il souligné.
Dans le concret, le Canada entend aider le président de l’Assemblée nationale à réussir son mandat, dans le cadre de la coopération parlementaire. Et au chapitre de l’insécurité dans l’Est du pays, le diplomate canadien a rassuré son interlocuteur de l’implication de son pays dans la résolution de la crise sécuritaire et surtout l’importance de l’aide au développement du Canada à la RDC.
En passant, Benoit-Pierre Laramée a rappelé que la RDC est le 6ème plus important bénéficiaire de l’aide canadienne et le 4ème en termes d’aide humanitaire.
La délégation du CICR en plaidoyer pour une plus grande protection de l’emblème de la Croix-Rouge
Le président de l’Assemblée nationale a reçu la délégation du CICR en plaidoyer pour une plus grande protection de l’emblème de la Croix-Rouge.
Une délégation du mouvement international de la Croix-Rouge, conduite par Rachel Bernhard, représentante du Comité international de la Croix-Rouge en RDC.
Accompagnée du président de la Croix-Rouge de la RDC et le président de la Fédération, la délégation du CICR est venue présenter ses civilités et mener un plaidoyer sur le besoin de protection de l’emblème de la Croix-Rouge.
«(…)Un dossier pour lequel nous avons engagé des discussions avec les différentes législatures, avec un résultat très positif et des engagements de travail sur ce volet du droit qui permet de protéger la Croix-Rouge et des milliers de volontaires qui travaillent dans le pays. Nous avons également échangé autour des subventions et les possibilités de support à cet organe de service public qu’est la Croix-Rouge qui déploie un travail immense dans toutes les provinces du pays », a circonscrit Mme Bernhard.
A sa suite, M. Grégoire Mateso, président de la Croix-Rouge de la RDC a embrayé dans le sens de prendre une initiative de loi portant protection de l’emblème de la Croix-Rouge. Car, à ses yeux, cette loi sera un signe de protection et de distinction pour les travailleurs et volontaires de l’institution en RDC.
« Elle permettra aussi la sécurisation de nos volontaires qui travaillent dans tous les coins et recoins de la République, sans protection », a renchéri Grégoire Mateso.
Au cours de cet entretien, ladite délégation a été informée de l’engagement du président de l’Assemblée nationale dans le mouvement de la Croix Rouge en qualité de secouriste possédant d’ailleurs tous ses galons.
« Nous sommes venus lui présenter nos félicitations pour sa brillante élection au bureau du Parlement. Ensuite, nous avons posé des problèmes des appuis du gouvernement à la Croix-Rouge de la RDC. Nous sommes auxiliaire des pouvoirs publics que l’Etat congolais a le devoir d’appuyer », a-t-il déclaré.
La Croix-Rouge est, rappelons-le, indépendante depuis le 1er mars 1961 ; auxiliaire des pouvoirs publics, elle est abandonnée malgré son engagement auprès de la population congolaise.
Après la Réforme parlementaire, L’Allemagne prête à soutenir le gouvernement Lukonde
Dr Oliver Schnakenberg, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, a été lui-aussi reçu ce mercredi 28 avril par le speaker de la Chambre basse du Parlement.
Le diplomate allemand s’est rendu au Palais du peuple pour faire rapport d’une mission menée au Kasaï, il y a deux semaines.
« J’ai conduit cette visite au Kasaï à l’invitation d’ONU-Femmes. Il y a une équipe d’ONU-Femmes qui m’a accompagné aujourd’hui pour rencontrer l’honorable président de l’Assemblée Nationale pour lui expliquer les conclusions de cette mission et le président a été très intéressé et a posé des questions et je dois dire que l’équipe d’ONU-Femmes m’a beaucoup soutenu », a expliqué le diplomate allemand au sortir de l’audience.
Dans la 2ème partie de leurs échanges avec le président de l’Assemblée nationale, Dr Oliver Schnakenberg dit avoir tablé sur la situation politique en RDC, surtout au lendemain de l’investiture du premier gouvernement de l’Union sacrée de la nation.
« Après l’investiture du nouveau gouvernement, j’ai souligné et assuré le président du soutien de l’Allemagne. On est très content maintenant d’avoir ce gouvernement stable et viable qui est issu de la majorité à l’Assemblée nationale. Maintenant le mot d’ordre, c’est de vous mettre maintenant au travail, car il y a beaucoup de choses à faire et il n’y a pas de temps à perdre. Lorsque vous vous mettrez en ordre de réformes, l’Allemagne est prête à vous soutenir », a-t-il précisé.
Mais à quel niveau l’Allemagne va soutenir le Parlement congolais ?
A cette question, le diplomate pense que cela dépend naturellement des demandes, des intérêts et des besoins de la RDC.
Et de rappeler, « nous sommes déjà un grand bailleur de fonds de la RDC, nous avons déjà une coopération très étroite sur le plan économique, de la stabilisation, de l’aide humanitaire et nous allons davantage renforcer cela ».
Rédaction