L’ex-ministre de l’EPST, Enseignement primaire, secondaire et technique, poursuivi pour le transfert à l’étranger de plus de 10 000 dollars et pour la dissimulation de l’origine réelle de biens, a été condamné à 3 ans de servitude pénale et d’une amende de 90.000$. la cour a ordonné son arrestation immédiate et son transfert à la prison centrale de Makala.
Quant à son fils et secrétaire particulier, Joël Bakonga – interpellé en même temps que lui à Brazzaville – poursuivi pour les mêmes faits, il a écopé de six mois d’emprisonnement et de 45.000$ d’amende.
C’est le verdict prononcé par la chambre répressive de la Cour de cassation dans une procédure en flagrance.
Devant les juges, les avocats de Willy Bakonga ont rejeté les accusations de détournement des deniers publics, le transfert à l’étranger de plus de 10 000 dollars et la dissimulation de l’origine réelle de biens contre leur client. Alors que les informations concernant la somme d’argent saisie dans les valises du prévenu à Brazzaville faisaient état de 2 millions d’argent, ce montant ne serait que de 30 mille dollars seulement, selon ses avocats. Où s’est volatilisée la différence? Intox ou un tour de magie? On ne le saura peut-être jamais, car le dossier est bouclé par cette condamnation!
« Il est vrai que notre client détenait une somme d’argent, mais cela ne constitue nullement les accusations de blanchiment d’argent portées contre notre client par le ministère public. En tant que ministre, sénateur ou encore promoteur des écoles, il ne peut manquer cette somme d’argent», a déclaré un des avocats de l’ex-ministre de l’EPST.
Convoqué il y a dix jours par la justice pour présomption de malversation financière, l’ex-ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique a choisi de ne pas se présenter à la convocation.
Willy Bakonga Wilima avait préféré se soustraire à la justice en traversant nuitamment le fleuve, en compagnie de son fils, Joël Bakonga, pour tenter de prendre l’avion de Brazzaville et s’envoler aux États-Unis.
Par Daniel Kpako