La nomination du Lieutenant-Général Constant NDIMA en qualité de Chef d’État-major adjoint chargé de l’administration et de la logistique a moins suscité la controverse que sa désignation en tant que gouverneur militaire du Nord-Kivu.
À quoi tient cette différence d’appréciation et qui aurait peur de cet homme aguerri ?
Cet officier de haut rang a suivi une carrière professionnelle normale et il est monté d’un grade à un autre après avoir fait ses preuves dans son domaine. Il fait la fierté de la Nation dans un environnement militaire constitué parfois de nombreux parvenus sans formation classique connue. Au regard de la controverse ayant suivi sa nomination, on se demande alors s’il ne fait pas peur à quelqu’un ou à ceux qui redoutent son professionnalisme et sa connaissance du terrain pour anéantir leur amateurisme ou leur influence négative. A-t-on peur qu’il parvienne à restaurer l’autorité de l’État, longtemp en lambeaux dans le Nord-Kivu, sous le commandement de Félix Antoine Tshisekedi ?
Il faut dire que les ennemis de la paix dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo sont nombreux. Leur influence malsaine s’étend des monts et vallées du Kivu aux bureaux huppés des multinationales occidentales en passant par Kinshasa.
Pendant ce temps, le Lieutenant Général Constant Ndima visiblement très conscient de la délicatesse de la mission lui impartie par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, compte également sur l’appui de tous les congolais pour cette bataille.
« La tâche qui nous attend n’est pas facile. Elle est délicate. Elle nous demande une approche globale. Les encouragements de tous les Congolais nous amèneront vers la victoire », a-t-il déclaré ce samedi 8 mai au sortir d’une audience que lui a accordée le président de la chambre haute du parlement, Modeste Bahati.
Né à Businga dans la province du Nord-Ubangi et issu de la lignée de la famille régnante du groupement Lite, le Lieutenant Général Constant Ndima est l’un des héritiers du trône de Gbadolite, la ville de feu Maréchal Mobutu. Il est – comme l’était ce dernier – tel un félin: calme, discipliné et respectueux des principes, apprend-on de ses proches autant bien que dans l’armée .
Pour son cursus scolaire, lactuel gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a passé son cycle d’orientation au Collège Présidentiel de Gbadolite et les Humanités commerciales et administratives à l’Institut Badiadingi de Kinshasa. Constant Ndima a un riche cursus dans le domaine militaire.
Engagé dans l’armée – dans la célèbre Division Spéciale Présidentielle – au terme de ses études à l’Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa, le Lieutenant Général Constant Ndima a fréquenté les hautes écoles militaires et est détenteur de la palme de bravoure de l’armée de la République Démocratique du Congo.
De l’École de Commandement de Compagnie ECOCO II, au Master en Management de Défense THEMIIS à Paris en France, le Lieutenant Général Constant Ndima Kongba a reçu depuis son entrée dans les Forces Armées Zaïroises, les meilleures formations qu’un militaire bien formé et respectueux des droits de l’homme devrait avoir et dont le pays était fier sous la Deuxième République. Diplôme d’infanterie à Horone en Israël, Breveté d’État-Major 40ème promotion du Staff Collège and Command d’Égypte, l’actuel Gouverneur militaire du Nord-Kivu a une formation en Gardien et Sécurisation des Sinistres et Réfugiés. Cette formation lui a valu d’assumer les fonctions du Commandant du Contingent pour la Sécurisation des Camps des Réfugiés de l’UNHCR Nord et Sud Kivu à l’aube du débarquement massif des réfugiés rwandais à l’Est de la République du Zaïre. C’est à juste titre que Félix Antoine Tshisekedi a donc misé sur un homme qui connait le terrain et qui a les capacités par son expérience et sa connaissance du terrain à produire des bons résultats.
Le lieutenant général Constant Ndima Kongba, a gravi les échelons de l’armée de commandement et fonction militaire, de Chef de section au Chef d’État-Major Général adjoint chargé de l’Administration et de la logistique, poste qu’il assume depuis l’année dernière.
Dans un entretien sur un des médias français, Jean-Pierre Bemba Gombo, l’ancien vice-président de la RDC et Commandant en Chef de l’Armée de Libération du Congo, alors mouvement politico-militaire, a balayé d’un revers de la main les fausses déclarations qu’ont voulu monter une certaine opinion internationale sur le Lieutenant Général Constant Ndima Kongba.
« (…) en ce qui nous concerne, j’en connais un peu quelque chose, je pense que la personne (Constant Ndima) que vous citez là-bas, à ma connaissance, n’a pas participé à ce que vous ennoncez là », avait-il répondu en homme averti, lors d’un entretien sur France 24.
Ainsi, le dernier préparatif terminé, après la consultation du président du Sénat Bahati Lukwebo, les Lieutenants Généraux Constant Ndima Kongba et Nkashama ainsi que leurs adjoints seront dès ce Lundi sur leurs lieux d’affectation, en vue d’accomplir leur mission.
Les yeux et l’espoir des Congolais piaffent d’impatience de revoir la paix revenir sur la partie orientale du pays.
L’Est de la République vit dans la terreur et certains témoins avancent le qualificatif de génocide du peuple congolais au regard du drame recurrent depuis plus de 20 ans. On parle de plus de 8 millions de morts, chiffre qui dépasse de loin le nombre de victimes lors de la Deuxième guerre mondiale.
Alain St. Bwembia