Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 09 juin dont une copie est parvenue à la rédaction de politiquerdc.net, le G13 – un collectif de parlementaires et de membres de la société civile, a manifesté sa désapprobation sur la loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) récemment votée par les députés nationaux.
Selon ce collectif, ladite loi telle qu’elle est adoptée par l’Assemblée nationale ne concourt pas à la tenue des élections libres, démocratiques, crédibles, inclusives et transparentes, telles que souhaitées par tous. Bien au contraire, deplore-t-il, elle amplifie les maux décriés, y compris dans le Rapport de la CENI.
Le Collectif souhaite, lors de la seconde lecture au Sénat, que « les sénateurs jouent pleinement leur rôle de deuxième et ultime chance pour sauver notre démocratie du naufrage en réaffirmant les options essentielles de la réforme. Et les Sénateurs auront ainsi mérité de la République ».
Dans cette correspondance, le G13 exhorte la classe politique à ne pas « annihiler les espérances de la population exprimées en juillet-octobre 2020, à se départir de la volonté affichée d’entretenir une CENI sous contrôle politique, comme élément de la stratégie électorale des familles politiques. »
Le G13 déplore le fait que l’indépendance de ceux qui feront partie de la commission électorale nationale indépendante n’ait été définie suivant des critères objectifs. Il craint que ceux qui seront désignés ne s’activent, comme ce fut le cas dans le passé, à « subordonner la mission de la centrale électorale à celle de leurs partis politiques. »
Enfin, aux forces politiques et sociales, partisans du consensus sur les réformes électorales, le G13 exhorte la mobilisation dans le cadre d’un front citoyen pour « des élections véritablement libres, démocratiques, transparentes et inclusives en 2023. »
Daniel Kpako