Le Gouvernement Sama Lukonde est résolument engagé dans la lutte contre la fraude minière et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo. Pour vous en convaincre, la ministre des mines, Mme Antoinette N’Samba Kalambayi vient de décider de la suspension, à titre conservatoire, des travaux d’exploitation minière de la société XIANG JIANG MINING dans le territoire de Basoko, province de la Tshopo. Cela en attendant les vérifications nécessaires par les services attirés. C’était à travers une correspondance qu’elle a adressée le 03 septembre dernier au Secrétaire Général ai aux mines.
Le numéro 1 des mines base sa décision par des griefs alarmants qui peseraient sur cette entreprise identifiée sous le numéro 01-129-N48975 et qui détiendrait deux permis de recherche numéros 14765 et 14764 à Basoko et un permis à Banalia.
Des griefs articulés par Mme le Vice-Premier, Ministre de l’Environnement et développement durable Ève Bazaiba, dans sa lettre du 14 août 2021 adressée à la ministre des mines.
« (…) Des griefs alarmants pèsent sur la société XIANG JIANG MINING lesquels perturbent énormément la paix sociale aussi bien des populations riveraines que du territoire de Basoko en général.
Au nombre de ces griefs, il est cité :
- le non-respect des dispositions de la loi n⁰ 007/200 du 11 juillet 2002 portant Code Minier telle que modifiée et complétée par la loi n⁰18/001 du 9 mars 2018, spécialement en ses articles 33 alinéa 2 et 139 alinéa 1;
- l’absence d’extrait de la carte de retombe minière et des coordonnées géographiques pour les 03 ( trois) concessions, y compris les numéros du jugement sous RPNC 45. 190 iété;
- aucune adresse de ladite société indiquée en terme du bureau de représentation ni à Basoko ni à Kisangani ;
- la destruction de la biodiversité et les impacts environnementaux directs liés à la sédimentation à cause de routes mal construites ;
- la contamination et la pollution visibles des eaux exposant ainsi la population aux maladies et autres malformations congénitales ;
- la destruction du biotope de certaines espèces animales et de l’habitat aquatique ;
- la pollution sonore en l’absence du contrôle de l’impact environnemental », a fait savoir la VPM Eve Bazaiba.
Cette mesure conservatoire tombe à point nommé, d’autant plus que lors du dernier conseil des ministres, le Chef de l’État avait instruit le gouvernement à mener des enquêtes en vue de démasquer les entreprises qui font de l’exploitation minière alors qu’elles ne sont détentrices que des permis de recherche. Une exploitation minière illicite qui prive l’Etat congolais d’une bonne partie de recettes budgétaires et des moyens de sa politique.
JR.Mokolo