L’excès de zèle – à moins que ça ne soit un ordre de la hiérarchie – de plusieurs personnes, conduit de plus en plus à la dérive des agents de l’ordre et de service de sécurité. Les incidents en cette matière se multiplient en République Démocratique du Congo. Ce qui est le plus inacceptable est que les auteurs de tous ces actes sont rarement sanctionnés et les faits sont couverts par une attitude d’Omerta.
Mais le Réseau des Femmes Élues Provinciales et Locales (REFEPL) refuse de garder son silence au risque de paraître complice de cette impunité au regard du traitement inhumain régulièrement infligé à certains congolais.
Bien plus, à travers sa Présidente, la députée provinciale Marie Kyet Mutinga et sa Rapporteure, Sa Majesté Osambia Fyfy, le REFEPL est monté au créneau pour réclamer « une condamnation claire et exemplaire de la part du gouvemement et l’engagement des poursuites à l’encontre de l’élément de la police bien identifié, auteur de l’agression violente de la députée provinciale Annie Drandu Atabuna ».
C’est ce qui ressort d’une déclaration faite par le REFEPL le 14 octobre 2021 et dont une copie est parvenue à politiquerdc.net.
En effet, renseigne le REFEPL, l’élue provinciale du Bas-Uélé, a été violemment brutalisée le mercredi 13 octobre dernier par une policière commise à la garde de Madame le Vice-ministre des Finances alors qu’elle devait rencontrer cette autorité dans son cabinet pour des raisons de service.
Le REFEPL a immédiatement exprimé autant sa préoccupation que son indignation face au traitement inhumain et dégradant perpétré à l’endroit d’une représentante du peuple. Le Réseau des Femmes Élues Provinciales et Locales juge par ailleurs « inexplicable, inqualifiable et inadmissible que des éléments de la police poussent leur zèle jusqu’au point de déshonorer des femmes, de surcroît élues du peuple, sous n’importe quel prétexte… »
Tout en rappelant la séquestration dans sa voiture d’une autre élue,la députée provinciale Liliane Komba, dans le Haut-Katanga, le REFEPL exige « des sanctions à la mesure des actes inhumains posés à l’endroit de madame Annie Drandu Atabuna et met en garde toutes les autres tentatives du genre qui se manifesteraient au niveau des provinces… »
Alain St. Bwembia