Alors que d’aucuns avaient cru, suite à son Tweet annonçant sa démission du poste du premier vice-président de l’assemblée nationale, qu’il le confirmerait par courrier au président de cette institution, l’homme devient étonnamment moins loquace que d’habitude. Certains paraient déjà sur la déstabilisation du parti présidentiel, par cette rupture, la certitude laisse la place au doute car la course en passe d’annulation.
Visiblement, le cratère politique survenu suite à la descente punitive des éléments de la GR à la résidence de Jean-Marc Kabund après l’humiliation de l’un des leurs par les gardes du premier vice-président de l’Assemblée nationale est probablement grand, mais pas suffisamment profond pour déboucher sur une rupture de structures. Néanmoins, on serait tenté d’affirmer que l’élu de Mont Amba aurait lui-même appuyé à l’excès sur l’accélérateur de son éloignement du pouvoir.
En effet, au lieu de prêcher pour le volte-face de Kabund de ses propos, une bonne partie de la base, mais aussi les élus nationaux et provinciaux sont passés à la vitesse supérieure et en sens contraire.
Ce mercredi, neuf des douze députés provinciaux de l’UDPS – tous élus de Kinshasa – ont aussi désavoué le président ai de leur parti politique, le député Jean-Marc Kabund.
Dans une déclaration lue par le député Peter Kazadi ce 19 janvier à Kinshasa, les élus provinciaux de l’UDPS invitent leurs collègues députés nationaux, membres du parti, d’actionner déjà la procédure du remplacement de leur collègue au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Cette déclaration intervient 24h après la déclaration des députés nationaux du même parti politique. Les élus nationaux de l’UDPS, tout comme les présidents des groupes parlementaires de l’Union sacrée ont tous réitéré leur fidélité au président de la République et leur soutien indéfectible aux forces armées et de la police nationale congolaise.
Jean-Marc Kabund dont la démission du siège de la première vice-présidence de l’Assemblée nationale avait été annoncée par twetter, n’est plus pressé de matérialiser sa décision par un document écrit, formellement déposé auprès du bureau de l’Assemblée nationale. L’homme semble avoir marqué les pas. Mais pour combien de temps va -t-il créer le suspens ?
En tout cas, pour le moment, tout laisse à croire que l’homme pourrait être amené – de gré ou de force – à quitter le bureau de la chambre basse et la présidence du parti.
Cependant, dans l’hypothèse où il démissionnerait aujourd’hui, son remplacement ne pourrait intervenir qu’à la rentrée parlementaire de mars prochain.
En attendant, le maître nageur est de plus en plus isolé et écarté du cercle du pouvoir.
Constant Mohelo