La candidature de la République démocratique du Congo (RDC) comme membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a été abordée, mardi 06 mars 2024 lors d’une audience, entre le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et l’ambassadrice belge à Kinshasa.
» C’est très intéressant de voir comment la RDC va définir ses priorités pour défendre sa candidature de devenir l’un des membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève « , a déclaré Roxane de Bilderling, ambassadrice de Belgique à, à l’issue de l’audience qui lui a été accordée par Paul Nsapu, président de la CNDH-RDC.
» L’annonce de cette candidature a été faite par le Président de la République Félix Tshisekedi au moment de ses vœux notamment aux corps diplomatiques en poste en RDC « , a-t-elle précisé. Et d’ajouter : » comme partenaire, on espère être très proche du Congo, on veut être informé et discuter ensemble de ces priorités que la RDC va définir pour sa candidature « .
Roxane de Belderling a, en outre, relevé qu’elle a évoqué le mandat de la CNDH-RDC, les différentes questions relatives aux droits humains et la mise en œuvre du mandat de cette institution citoyenne. Les actions que la CNDH-RDC compte entreprendre ont été aussi débattues. Elle a, à cet effet, donné l’exemple de la défense et la protection des défenseurs des droits humains, ainsi que la situation dans les prisons du pays.
La question des enfants dans les prisons, qui sont de fois mélangés avec les adultes à cause notamment de la surpopulation, a été également débattue.
» C’est une situation qui nous préoccupe. J’étais vraiment ravie d’entendre que ça fait partie des priorités de ce que la CNDH veut mettre en place « , a-t-elle souligné.
Une autre question évoquée par le président de la CNDH et l’ambassadrice de Belgique en RDC est celle de l’Examen périodique universel (EPU). Une question importante, a-t-elle relevé, parce qu’à Genève, tous les pays des Nations Unies se soumettent à l’exercice pour lequel ils peuvent tous émettre des recommandations.
» Ensemble, on va discuter ou voir comment les pays ont mis en œuvre ces recommandations.
Une façon qu’elle a trouvé très constructive, pour permettre aux Etats de travailler sur un pied d’égalité « , a confirmé Roxane de Bilderling. Ce qui permet, selon elle, de voir comment améliorer la situation des droits humains dans chacun de ces pays.
Par ailleurs, l’ambassadrice de la Belgique à Kinshasa a relevé que son pays est préoccupé par la situation de l’Est de la RDC dont le président Tshisekedi qui était à Bruxelles en début de la semaine en a parlé avec le Premier ministre belge et le Roi. Ils avaient aussi longtemps discuté de la situation sécuritaire dans l’ Est du pays. Ensemble, ils ont vu comment ils peuvent essayer de trouver une façon de retourner vers le processus de Luanda.
La diplomate belge a surtout rappelé que le président angolais mène pour le moment des efforts pour voir comment les deux pays peuvent discuter ensemble et trouver des solutions pour que le Rwanda se retire, que le Congo retrouve au plus vite la paix.
LMS