Le continent africain jusque-là épargné par le virus de covid-19, commence à enregistrer ses premiers cas, notamment au Sénégal, au Burkina Faso, en Afrique du Sud etc.
Et la RDC vient s’ajouter à cette liste des pays touchés par l’épidémie. En effet, le premier cas détecté et confirmé le 10 mars, sous une empreinte de confusion concernant l’identité du patient, par le ministre de la santé.
Confusion?
Et oui, alors que dans sa première annonce sur la Radio Top Congo FM, le ministre de la santé publique , le Dr Eteni Bongondo (Udps) parlait d’un sujet belge, il s’est rétracté par la suite sur l’identité du malade, précisant cette fois-ci qu’il s’agissait d’un congolais de 52 ans, résident en France et arrivé à Kinshasa à peine 2 jours, soit le dimanche 8 mars 2020. Il a fallu un démenti des autorités belges pour que le ministre change l’identité du patient suspecté. Amateurisme au sommet de l’État ? Désinformation sur un sujet aussi sensible de sécurité nationale?
En tout cas, des réactions fusent de partout de la part des congolais et tous semblent unanimes sur le doute semé par l’autorité sanitaire. Ce qui pousse à des commentaires divers.
Ça sent le deal, le « cop » pour bénéficier de la manne des Nations Unies pour les pays touchés par l’épidémie, écrivent certains internautes.
Le gouvernement avait annoncé avec renfort médiatique qu’un centre d’isolement et de traitement des malades touchés par l’épidémie, avait été construit dans la commune de la N’sele, mais comment le ministre peut-il déclarer que le premier cas détecté serait mis en quarantaine dans un centre, sans préciser lequel ? N’est-ce pas là de l’escroquerie ? , s’interrogent d’autres Kinois.
Pour certains observateurs, l’autorité sanitaire doit urgemment mettre en place des stratégies de communication à travers les différents médias afin de dissiper le malentendu qui gagne du terrain à la suite du « tantônnement » résultant de l’annonce du premier cas, dans le but de gagner la confiance entre les dirigeants et la population. Et ce, pour permettre à endiguer la propagation de cette dangereuse épidémie qui bouscule actuellement le monde.
Signalons que l’ONU venait d’annoncer d’avoir disponibilisé une enveloppe de 15 millions de dollars à l’UNICEF et à l’OMS pour les pays qui touchés par le covid -19.
Il faut dire que les congolais ont encore fraîche à l’esprit la légèreté avec laquelle le régime précédent a travaillé sur l’épidémie à virus Ebola avec le ministre Oly Ilunga qui, au-delà des difficultés réellement rencontrées pour endiguer l’épidémie d’Ebola, en a fait un fond de commerce au détriment de la vie de plusieurs compatriotes. Les enquêtes lancées au début de la présidence de Félix-Antoine Tshilombo sont restées lettre morte, du moins jusque-là.
Alain St. Bwembia