La vie socio-politique est marquée actuellement en République Démocratique du Congo par le démantèlement du système Kabila, précisément la majorité parlementaire de l’ancien président et allié de l’actuel Chef de l’État. Par ce succès, le président de la République en devient la tête d’affiche. Une évolution qui est bien accueillie par une bonne frange de la population qui fonde son espoir en l’amélioration de ses conditions de vie.
Il faut reconnaitre que le déboulonnement du système Kabila n’est pas la panacée à tous les problèmes quotidiens de la population congolaise, confrontée notamment ces derniers à la pénurie d’eau et d’électricité.
Et là où le bât blesse est que malgré ce démantèlement supposé, la situation sociale de la population reste inchangée, ainsi qu’en témoigne la pénurie d’eau qui touche de plein fouet la ville de Kinshasa, la capitale du pays et le siège des institutions, qui devrait être mieux gérée que l’arrière-pays.
Et ce dont les minous souffrent de plus, c’est le manque d’eau de la Regideso qui obligent les habitants de la capitale de parcourir de longues distances à pieds – comme en milieu rural – à la recherche de ce précieux liquide. D’autres veillent toute la nuit dans l’espoir qu’une goutte d’eau jaillirait du robinet.
Et dans leur désespoir, certains congolais commencent même à regretter l’époque où l’autorité morale du FCC était au sommet de l’État… « Au moins, à cette époque là, on ne manquait d’eau comme maintenant », a déploré un groupe de femmes qui ne sait à quel saint se vouer pour accéder à l’eau potable.
De ce qui précède, les observateurs estiment que le pouvoir incarné par l’union Sacrée de la Nation a vraiment du pain sur la planche s’il tient à bénéficier de façon durable du soutien de la population.
Le Chef de l’État devra sans tarder mettre en place un Gouvernement dont les membres auront comme mission première de rechercher des voies et moyens pour s’attaquer à la grande misère sociale qui se manifeste, notamment par le manque d’eau et d’électricité; sans oublier la question du chômage de masse et celle des salaires de misère que touche la majorité de fonctionnaires et travailleurs.
Jean–Romance Mokolo