L’une des premières institutions hospitalières spécialisées en pédiatrie du pays et la première de la ville de Kinshasa, l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe n’inspire plus confiance. C’est la dégringolade presqu’au point zéro du capital de confiance des parents.
Autrefois réputé pour la propreté des lieux, la qualité des soins et d’accueil de malades ainsi que de leurs accompagnants, cet hôpital pour enfants est devenu l’ombre de lui-même, il ne reflète plus sa renommée provinciale.
Politiquerdc.net, s’est intéressé à l’hygiène de ses infrastructures, particulièrement celle du bloc réservé aux urgences.
En effet, d’une dimension de plus ou moins 8 mètres carrés, le bloc des urgences de l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe est indigne d’une salle d’urgence. Il est resté le même en dépit de l’augmentation de la population et donc des malades.
Ainsi, les malades sont internés dans des conditions de promiscuité repoussantes.
À peine un split vieux de l’ancienne époque et en plus d’être orné de toiles d’araignée , il est totalement hors d’usage. L’un des deux vieux plafonniers pulverise paresseusement et bruyamment de l’air au-dessus d’un petit bureau de fortune du corps soignant, placé à l’extrémité de la salle.
Les murs extérieurs et intérieurs du bloc,mais aussi l’ensemble du pavillon sont d’une vieillerie ne permettant pas de dater la dernière fois qu’ils ont été entretenus. Ils sont tellement en lambeaux au point de susciter le doute sur la sérénité des soins et l’extinction de tout espoir de guérison dans la tête de tout observateur qui y visite.
Dès le premier regard au bloc des urgences, il y a lieu pour le malade ou sa famille de penser à l’aggravation du cas sinon physiquement, du moins psychologiquement. Tout est morne!
En plus des conditions décrites ci-dessus, les médecins spécialistes ou généralistes se font rares.
Censé être visité à tout moment par le corps soignant, le bloc reçoit à peine la visite d’une infirmière à l’intervalle de temps inimaginable.
« Mon frère venait de perdre son enfant pour la simple et bonne raison que le médecin spécialiste n’est pas venu faire son travail. On devrait l’appeler, mais la manœuvre a pris assez de temps. On a attendu pendant plusieurs heures, et finalement l’enfant est décédé », confie une jeune dame rencontrée par le reporter de votre média en ligne devant le fameux bloc des urgences.
Pour dire vrai, en dépit des compétences scientifiques supposées, cet établissement public – du moins le bloc des urgences – appelle à une intervention urgente des autorités compétentes provinciales de Kinshasa desquelles dépend cet établissement hospitalier en vue de sa réhabilitation afin de refléter l’image d’une salle des urgences
acceptable. Car, ce que votre média en ligne a vécu lors de ses investigations de ce début d’année 2022, donnent clairement à penser que les rares cas de guérison enregistrés le sont grâce au miracle divin et pas nécessairement à la compétence scientifique.
D’ailleurs, il faut avoir un coeur solide pour supporter de rester quelques minutes au chevet du malade, fût-il enfant. Le gouvernement provincial de Gentilly Ngobila doit vite réagir…
Constant Mohelo