Le message de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est contenu dans son mémorandum qui a été remis à l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange.
En effet, reçu le mercredi 11 novembre 2020 par le président Honoraire, Joseph Kabila Kabange, à Kinshasa, le bureau de la CENCO a déclaré compter sur l’implication personnelle de Joseph Kabila pour une issue heureuse face à la crise politique actuelle dans le pays.
Conduite par son président , Mgr Marcel Utembi , la délégation de la CENCO qui s’investit, à la suite des consultations initiées par Félix Antoine Tshisekedi, pour l’intérêt général du peuple congolais, a profité de cette rencontre pour remettre à l’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) un mémorandum en rapport avec la situation chaotique qui sévit en RDC; depuis les élections controversées de décembre 2018.
Ainsi, la CENCO a notamment plaidé pour la revisitation de l’accord fcc-Cach.
« Nous sommes convaincus qu’avec la dynamique actuelle de la coalition, nous ne pourrions pas atteindre la reconstruction du pays » , peut-on lire dans le document largement publié dans les réseaux sociaux. Pour la CENCO, Il y a nécessité d’une solution qui devra tenir compte des principes liés au bien-être de la population sur toute autre considération politique.
« Aucun compromis politique ne peut être au-dessus de l’exigence – pour le pouvoir politique – de tout mettre en œuvre en vue d’assurer le bien-être de la population ». Il s’agit, selon la CENCO :
- du respect de la constitution ;
- de la sécurité nationale ;
- de l’intégrité territoriale ;
- de la stabilité de l’état et de ses institutions ;
- de la paix sociale ;
- de l’état de droit et la démocratie.
Consciente de la détérioration de la situation sociale, politique, économique et sécuritaire du pays, la puissante organisation de l’église catholique « exhorte plutôt Joseph Kabila à revisiter et à évaluer l’accord qui régit la coalition dans une dynamique… »
Insistant sur la solution politique plus avantageuse pour contourner la crise au sein de la coalition FCC-Cach, considérant que la cause profonde de la crise actuelle se trouve dans la mauvaise gestion des élections de 2018, la CENCO recommande vivement les réformes consensuelles devant consolider l’appareil électoral de la RDC.
Cette démarche enclenchée par les prélats catholiques intervient au moment où la tenue d’un dialogue politique semble se dessiner parmi les pistes les plus plausibles attendues à l’issue des consultations présidentielles en cours, dans le but d’engager le pays vers les réformes et la création d’une union sacrée pouvant permettre à la RDC de bien préparer les prochaines élections qui devraient se dérouler dans les conditions inclusives, transparentes et apaisées.
Jean Médard LIWOSO