Kananga, le chef-lieu de la province du Kasaï central est devenu la capitale du banditisme.
En effet, depuis environ 3mois , cette ville autrefois un havre de paix s’est transformée en un refuge de bandits redoutables. Aucun citoyen ne sait plus dormir sur les deux oreilles, car personne n’est à l’abri d’une mésaventure.
Les inciviques se livrent à leur sale besogne souvent la nuit, mais au lever du soleil, ils se volatilisent dans la nature et la population mène sa vie dans une atmosphère apparemment paisible. À la tombée du soleil, l’allure paradisiaque cède le pas à l’enfer. Chaque foyer est censé veiller et prier pour trouver la grâce divine en vue conjurer le mauvais sort, celui d’être visité par les hommes en uniforme, en dépit des efforts entrepris par les autorités.
Chaque nuit qui passe, au moins un foyer reçoit contre son gré ces visiteurs indésirables, malgré les efforts des autorités politico-administratives.
Pour la population de la ville de Kananga, la question de l’insécurité est préoccupante et les solutions préconisées jusqu’à ce jour sont insuffisantes, sinon inappropriées. La responsabilité des autorités est engagée dans la mesure où la sécurité des personnes et de leurs biens est de leur compétence. Elle relève de la mission régalienne de la police nationale congolaise.
Pour le colonel Joseph Lifoli, commandant de la police ville de Kananga, l’arrestation de trois hommes – inconnus dans le milieu, probablement des mercenaires – est un pari gagné par les forces de l’ordre.
« On a mis du temps à trouver leur piste, mais la patience et la perspicacité ont fini par payer. Parmi ces trois criminels, figure un sujet tanzanien, il ne parle aucune langue nationale de la RDC et plus grave encore, dans leurs sacs, nous avons trouvé une arme de marque AK-47, mais après vérification leur ordre de mission, rien n’est consigné », a fait savoir le commandant de la ville de Kananga. Par ailleurs, ce dernier invite la population Kanangaise à faire confiance à la police nationale congolaise.
Ben Bryant Minga