Environ 40 jeunes, dont 20 filles et 20 garçons ont bénéficié d’une formation de cinq jours dans la lutte contre les mariages précoces et les violences sexuelles en milieu rural; une formation reçue grâce à L’ USAID dans son programme Prosani.
D’après Émile Kabujiki Munda – superviseur du programme national de la santé des jeunes et adolescents » PNSA » – la formation de cinq jours a Lubomdayi, dans le Territoire de Dibaya, à une distance estimée à 100km de la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, selon lui, cette partie de la province a été ciblée par PNSA dans le but de donner des notions fondamentales à la jeunesse de la contrée afin de limiter la transmission des maladies infectieuses, mais aussi limiter les mariages précoces et les violences sexuelle, car Lubomdayi est le foyer des coutumes avilissantes.
Raison pour laquelle il fallait nécessairement éduquer la jeunesse de manière à rompre avec cette pratique qui n’a plus de raison d’être. C’est une gangrène sociale qui s’attaque à la jeunesse pour anéantir la société. Ainsi, pour donner une lueur d’espoir à la jeunesse, le Centre Kasaïen de ce territoire a servi de cadre pour former un petit nombre avant d’étendre l’expérience à un niveau plus élargi.
Un ouf de soulagement pour les nouveaux pairs éducateurs qui ont été outillés durant les cinq jours avec des nouvelles matières. Cependant, il a constaté que les jeunes filles ayant déjà perdu leur virginité par ignorance ont été volontaristes pour avoir promis de s’appuyer sur leur leur situation regrettable afin d’éduquer les plus jeunes à ne pas succomber dans la tentation. Elles sont comme des facilitatrices de leurs cadettes dans le strict but de les épargner de tomber dans le même piège.
Pour rappel, le PNSA a vu le jour au Kasaï central depuis 2005 . Ainsi, Lubomdayi vient de bénéficier de sa toute première formation en 2021, 16ans plus tard, une question qui décourage les jeunes de ce coin de la province.
De Kanga, Ben Bryant Minga/ correspondant