La fourniture d’eau dans la capitale congolaise constitue une préoccupation quotidienne. Et quand elle coule au robinet, sa qualité laisse trop à désirer.
Ainsi, faces aux différents défis sociaux à relever – y compris celui de l’eau potable – aussi bien le gouvernement national que celui de la ville province de Kinshasa sont diligemment priés de réfléchir pour explorer les pistes de solutions idoines.
En république démocratique du Congo, les gouvernants traitent distraitement ces questions sociales, en inversant l’ordre normal de priorités. Les besoins primaires – dans le triangle de Maslow – sont relégués très loin sur la liste dans la gestion de la chose publique.
Ainsi par exemple, la question de l’eau et précisément celle de l’eau de qualité, utilisée dans les ménages à Kinshasa, est le cadet des soucis des autorités.
Cette négligence coupable a poussé Madame Hermione Koyala à se lancer dans l’évaluation de la qualité des eaux souterraines de la ville de Kinshasa, en l’occurence le cas des puits aménagés et non aménagés dans la commune de Kimbaseke.
Étant donné la défaillance de la REGIDESO à fournir de l’eau potable à tout Kinshasa, l’alternative consistant à creuser des puits d’eau reste une louable et salutaire, mais la qualité de cette eau de puits – aménagés et non aménagés – constitue un problème sanitaire grave.
Dans son mémoire présenté et défendu ce mercredi 10 février 2021 en génie de l’environnement et assainissement à l’Université de Kinshasa, Hermione Koyala – la récipiendaire – interpelle le pouvoir public à bien encadrer cette pratique qui a de l’incidence sur la vie de la population et son environnement.
« En RDC, spécialement dans la ville de Kinshasa, au regard des difficultés techniques que rencontre la REGIDESO pour desservir certaines communes, la population recourt le plus souvent aux eaux souterraines via certains ouvrages de captage, notamment le forage, les puits aménagés et/ou non aménagés. Et ce, sans au préalable procéder à des analyses recommandées (physico chimique et bactériologique) *dans bon nombre de cas.
Parmi ces communes, celle de Kimbanseke, précisément dans les quartiers Mbembafundu et Mfumu-nketo, constituent des échantillons vulnérables face à cette problématique ».
L’étude menée par Hermione Koyala grâce à l’observation,
la revue documentaire,
l’enquête ainsi que l’échantillonnage;
et les analyses du laboratoire, ont démontre un manque criant de la réglementation.
En conséquence, les problèmes sanitaires et environnementaux graves surviennent au sein de la population de cette partie de la capitale kinoise.
Hermione Koyala Widi a démontré que : « l’eau consommée dans ces quartiers ne répond pas à tous les critères standards requis de potabilité généralement admis.
Partant de nos résultats, nous pensons que ces eaux sont une des causes probables de quelques cas de maladies d’origine hydrique rencontrées fréquemment dans ces quartiers. Nous ne pouvons donc pas encourager la population de ce quartier à consommer régulièrement cette eau sans soumettre ce produit aux examens préalables nécessaires ».
l’État congolais devrait donc se pencher et réglementer la pratique.
Alain St. Bwembia