Des centaines des femmes et acteurs de la société civile ont bravé la peur pour dénoncer l’insécurité recurrente, qui frappe de plein fouet la ville de Kananga depuis plus de deux mois. En effet, des cas de vol et du viol des femmes -en présence de leurs filles et fils -sous l’œil un puissant des autorités provinciales, sont devenus monnaie courante dans cette ville.
Trop c’est trop, les femmes et les acteurs de la société civile locale ont tenu à dénoncer publiquement cette situation à travers une marche pacifique organisée ce samedi 13 février 2021.
Partie du Rond point notre dame, en passant par les avenues Lulua, Rond point Monusco, boulevard Lumumba, cette marche a bougé la ville de kananaga ce matin.
« nous disons non à l’insécurité, nous en avons marre aux violances sexuelles faites à la femme, la population a besoin de la sécurité, plus jamais l’insécurité encore au Kasaï central », pouvait-on lire sur les différentes banderoles et affiches des manifestants.
Dans une interview à la presse locale, madame Nathalie Kambala Luse a félicité les femmes pour leur mobilisation , symbole d’un engagement à bannir avec les antivaleurs qui menacent la quiétude de la population. Un véritable pari gagné d’avoir exprimé le désir de la femme, « mais une chose étonnante est que nous n’avons pas trouvé l’autorité urbaine pour réceptionner notre mémorandum », a fait savoir l’organisatrice de cette activité citoyenne.
Et d’ajouter, « si l’insécurité persiste, nous allons toujours dénoncer jusqu’a ce qu’une solution adéquate ne soit trouvée.
Il sied de noter que ces dames ont passé plus d’une heure en sit-in devant la mairie de Kananga avant de repartir chez elles.
C’est depuis quelques semaines déjà que les différentes organisations de la société civile du Kasaï central réclament le départ de Madame le Maire de la ville de Kananga, notamment pour incompétence, mais les autorités provinciales et nationales semblent encore muettes sur ce cris d’alarme de la population locale.
Ben Bryant Minga/ correspondant