Le parc de Virunga a enregistré une hécatombe dans les rangs de ses pensionnaires ces derniers temps. On dénombre 10 hippopotames et 1 buffle ayant recemment perdu la vie. La cause serait la fièvre charbonneuse qui a envahi le Parc de Virunga (Lulimbi) depuis ce 21 Avril, alerte la direction du parc.
D’après un communiqué signé par Monsieur Emmanuel Mérode – le directeur Provincial et Chef de site du Parc National de Virunga – la présence d’Anthrax, appelée maladie du charbon a été détectée au Parc National de Virunga, dans la région de Lulimbi, durant le week-end du 18 avril 2021 dernier.
C’est lui qui a établi le bilan des bêtes atteintes par cette maladie épidémiologique, actuellement circonscrite à la rivière Ishasha, entre Lulimbi et Kyera. L’extension géographique par voie terrestre ou par les eaux du lac Edouard est possible.
Notons que la maladie du Charbon est transmissible à l’homme. Pour la prévention, L’ICCN a renforcé ses patrouilles dans la zone et prend les mesures nécessaires pour mettre fin à la propagation sur le territoire du parc. Ces mesures consistent à prévoir entre autres la présence d’un vétérinaire, l’isolement et la destruction des carcasses des animaux qui succombent, dans la mesure du possible.
L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est aussi en contact avec les autorités sanitaires compétentes ainsi qu’avec les infrastructures de santé à Nyakakoma et dans le Territoire de Binza afin de palier à toute éventualité, apprend-t-on de ce communiqué, rendu public ce matin par la Direction du Parc National des Virunga.
La fièvre charbonneuse se manifeste chez les êtres humains par:
• Cutané (problème de peau) : petites ampoules pouvant provoquer des démangeaisons, se tuméfier, et éventuellement évoluer en un ulcère dont le centre est noir ; la lésion peut être sans douleur et est souvent située dans le visage, le cou, les bras ou les mains ;
• Gastro-intestinal : fièvre/frissons, fatigue, nausées/vomissements et douleurs abdominales, confusion, des maux de gorge ou une déglutition douloureuse ;
• Inhalation (pulmonaire): fièvre, frissons, et fatigue peuvent être accompagnés de toux ; un peu plus tard, une gêne thoracique, des maux de tête et des nausées/vomissements apparaissent ; enfin, difficultés respiratoires et confusion.
Chez les animaux qui meurent, on ne remarque souvent pas le moindre signe; de forte fièvre pouvant s’accompagner de tremblements et de difficultés respiratoires, rapidement suivis de l’effondrement et de la mort. Chez les animaux, après le décès, du sang non coagulé peut exsuder des orifices naturels et une rigidité cadavérique incomplète est parfois constatée.
Il est donc conseillé aux habitants de la région environnante de ne consommer aucune viande de brousse ; ni consommer la viande d’un animal domestique malade ; d’éviter la consommation d’animaux domestiques suspects ; et faire cuire ou sécher la viande avant consommation ; et surtout faire bouillir l’eau avant toute consommation.
Alain St. Bwembia