Après plus de trois mois d’accalmie, l’on enregistre ces derniers temps une recrudescence de l’insécurité dans la Province du Kasaï central où l’on signale l’assassinat à Kananga, dans la nuit du mardi à mercredi, au quartier Plateau, dans la commune de Lukonga, d’un jeune médecin du nom de Docteur Valéry Tolenga.
C’est à travers une marche de colère organisée ce vendredi au chef-lieu du Kasaï central, à l’initiative notamment de l’Ordre National des Médecins, du le Syndicat National des Médecins et l’Ordre National des Infirmiers du Congo que les professionnels de la santéce ont exprimé leur mécontentement au retour de l’insécurité.
Indignés de l’insécurité dont ils sont victimes, les médecins et les infirmiers ont adressé un mémorandum à l’autorité provinciale pour réclamer plus de sécurité. Ils exigent que les auteurs de cet assassinat soient appréhendés avant l’enterrement de leur collègue afin que ces malfrats subissent la rigueur de la loi à travers un procès public. Toujours dans leur mémo, ils demandent au gouvernement provincial de prendre en charge les frais funéraires et puisse assurer également l’indemnisation de la famille de l’illustre disparu qui à laissé une veuve et une orpheline.
L’exécutif provincial est aussi invité à garantir la sécurité de la population centre-kasaienne et leurs biens en général ainsi que du corps soignant en particulier.
Au cas où leurs revendications ne sont pas prises en compte, les médecins promettent d’observer une journée « hôpitaux sans médecins » à partir du lundi 07 juin 2021. Et une marche pacifique sera organisée le même jour suivie de deux jours de sit-in devant le bâtiment administratif.
Après avoir reçu une réponse prometteuse de la part de l’autorité provinciale, Tarssice Kabatusuila, la corporation médicale est allée boucler sa marche au siège de l’Assemblée provinciale où le même mémorandum adressé au Gouverneur à été remis au Président de l’organe délibérant, Patrice-Aimé Sessanga Diakasiwa, qui, à son tour, s’est rallié au nom de l’assemblée provinciale du côté des médecins, pour la simple raison qu’il tient aussi à la fin de l’insécurité à Kananga.
B.M.SHAMBA