Les actions judiciaires menées contre certains préposés de l’État, accusés notamment de détournement de deniers publics, sur base des rapports de l’IGF, continuent de défrayer la chronique. Et ces actions judiciaires posent la problématique de la mise en place d’une loi devant réprimer l’enrichissement sans cause des fonctionnaires et mandataires de l’État congolais dont la plupart jouissent d’une totale impunité alors que d’autres comme Matata Ponyo, Eteni Longondo sont dans le collimateur de la justice.
Donnant son point de vue sur les accusations d’enrichissement illicite portées contre le Vice-President de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, l’analyste politique et notable du territoire de Mankanza, dans la province de l’Equateur, Molière Malanga, donne certaines précisions à ce sujet :
« Ayant travaillé à l’Assemblée nationale comme Conseiller et évoluant dans le millieu des hommes d’affaires expatriés
depuis plus de 18 ans, je m’interdis de soupçonner le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale d’un quelconque détournement des fonds à même de faire de lui propriétaire de nombreux biens immobiliers qu’on lui attribue et pouvant intéresser les services de l’Inspection Generale des Finances. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de soupçonner le Président ai de l’Udps, parti présidentiel, d’être soudoyé par des hommes d’affaires étrangers afin de bénéficier de sa couverture et de sa protection. J’en sais quelque chose! ».
A en croire Molière Malanga, Jean-Marc Kabund n’est pas le seul à se livrer à une telle pratique.
« Il en est de même des membres de la famille du Chef de l’État et de ses proches qui, depuis toujours, s’enrichissent de cette façon.
De mon point de vue, ce qu’on soupçonne à Kabund, à savoir l’enrichissement illicite, qui est une infraction, n’intéresse plus notre justice, dans la mesure où tout le monde emprunte cette voie, y compris ceux qui sont sensés la réprimer.
Dès lors que des magistrats, des policiers, des agents de services de renseignements, dont les modiques salaires sont pourtant connus, se tapent des Villas dans des quartiers huppés de Kinshasa, pourquoi s’etonne-t-on que le Président d’un parti présidentiel, qui peut, par exemple, faire octroyer des carrés miniers aux chinois, indiens, libanais et autres, ne se tape pas des villas dans tous les quartiers VIP de Kinshasa ? », s’est-il interrogé.
Et Molière Malanga Mwana Mankanza de poursuivre :
« Le Général Amisi T4, à titre illustratif, qui a des propriétés immobilière presque partout à Kinshasa et au Kivu, touche combien comme solde?
Plutôt que d’interpeller l’IGF dont les enquêtes n’aboutiraient à rien, à ce que l’on pense, exhortons plutôt la justice de notre pays à résister à la corruption, qui est la cause de son inaction face à beaucoup d’infractions, comme l’enrichissement illicite.
Ceux qui ont eu à exercer des fonctions auxquelles ces expatriés recourent dans le cadre de leurs affaires en savent quelque chose », a-t-il rappelé.
JR.MOKOLO