En RDC, la mort d’un homme est devenu un fait banal si bien que personne ni même les pouvoirs publics ne s’en émeuvent!
Aux nouvelles des assassinats quotidiens au Kivu s’ajoutent celles des pauvres gens qui meurent, faute de moyens pour faire face aux frais de leurs soins médicaux.
À ce registre macabre, s’ajoutent les prisonniers et même des simples détenus qui croupissent – parfois sans raison valable – dans les milieux carcéraux.
Ce matin, 3 morts viennent d’allonger la liste macabre à la prison centrale de Makala, portant ainsi le nombre à 17 décès, depuis le 1er janvier 2020. En tout cas, c’est le cris d’alarme sonné par Mike Mukebayi, depuis sa cellule au CPRK.
En effet, les corps sans vie de Kembi Mwanomosi, Kadifwaki Pierre et Kiala Paseba Amige viennent d’alourdir le bilan de morts au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, ex Prison de Makala.
L’absence de l’État de droit, l’indifférence et la démission totale de l’État Congolais face à ses responsabilité dans le système carcéral en RDC constitue les principales raisons de ces statistiques de décès. Le gouvernement de Ilunga Ilunkamba et son ministre de la Justice seraient-ils devenus insensibles aux cris d’alarme que lance vers eux la population carcérale du Congo en général, et celle du CPRK en particulier ? De sources bien informées, nous apprenons que rien ne bouge du côté de la Présidence qui a chanté lors de son discours sur l’État de la nation, le « peuple d’abord » comme son leitmotiv et boussole de la gouvernance, et moins encore du côté du ministère de la Justice silence radio du Ministre Célestin Tunda Yakasende membre du FCC.
Cette situation d’irresponsabilité fait l’objet de critiques des autorités du pays au point que, dans son journal d’infos de 11h, la RTBF – la radiotélévision belge francophone – en a parlé.
En substance, il a été expliqué que l’absence des médicaments et de nourritures – faute de financement par l’État – est à la base de cette situation. Le ministre des finances traînerait les pas à libérer les fonds demandés par son collègue de la Justice.
Combien de morts faudra-t-on encore recenser pour que la lourde machine de la coalition FCC-CACH, décriée et remise en cause par toute les parties prenantes au pouvoir et par la population, agisse contre cette intolérable situation qui ne cesse de s’empirer à la prison de Makala de Kinshasa ?
Le président de la République serait-il devenu impuissant et amorphe par une coalition qui étouffe sa faible volonté à apporter le changement ?
Ce qui est vrai est que nos frères et sœurs qui croupissent dans les mouroirs que sont les prisons du Congo crient au secours vers nous, vers son gouvernement pour que leurs droits soient respectés.
Alain St. Bwembia