De réactions ne cessent de nous parvenir en rapport à la grogne des étudiants de l’Unikin du 6 au 7 janvier.
Martin Fayulu Madidi n’est pas resté indifférent face aux revendications estudiantines suivies de l’intervention policière qui s’est terminée dans la violence. Le gouvernement a pris la décision d’interdire toutes les activités académiques et le déguerpissement des étudiants des homes. Face à cette situation, Fayulu pense que.
» Le sens de responsabilité commande que l’on trouve en urgence la solution aux revendications des étudiants de l’Université de Kinshasa, plutôt que de procéder à leur évacuation du campus. Où iront ceux qui n’ont pas de famille ? « , a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle, qui se réclame toujours président élu.
De son côté, Sam Bokolombe – le député national et professeur à l’Université de Kinshasa – voudrait savoir par quel mécanisme les étudiants deviennent des infiltrés.
« Par quel mécanisme devient-on infiltré, ennemi de la République et présumé meurtrier d’un policier lorsqu’on demeure sur le territoire de l’Unikin après l’ultimatum du général Kasongo ? », S’interroge ce professeur de droit sur sa page Facebook. Sam Bokolombe parle tout simplement du chantage à l’inculpation et de la persécution estudiantine qui n’a rien à envier aux dictatures tropicales,voire au stalinisme !
D’ores et déjà, plusieurs étudiants ont quitté leurs homes ce matin et continuent de faire mouvement – malgré eux – par crainte de la répression policière.
La décision très controversée du ministre de l’ESU Thomas Luhaka est vue par beaucoup d’observateurs comme un acte politique destiné à torpiller la présidence de Félix Tshisekedi. Serait-ce pour cette raison que Kamerrhe – l’omniprésent directeur de cabinet présidentiel – est intervenu pour relativiser la décision ministérielle? On le saura dans les tout prochains jours
Alain St. Bwembia