La vérité au sujet de la présomption de détournement de fonds concernant le financement des travaux de la construction des sauts-de-mouton dans la ville de Kinshasa devient de plus en plus hypothétique.
En effet, pendant que l’interpellation et la détention du directeur de la Safricas au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa ont semblé susciter de l’espoir pour la suite du dossier, tout porte à croire l’affaire que rien de concret ne sera fait. Et cela malgré le faisceau d’indices de détournement de plusieurs millions de dollars américains-debloqués par le trésor public pour la réalisation de ce projet, inscrit dans le cadre du programme d’urgence des 100 premiers jours du président de la République.
Le désespoir fait suite à la relaxation de M. Blattner – le DG de la Safricas – dont la détention a été annoncée en grand renfort publicitaire.
D’après une source judiciaire proche du dossier, Blattner a quitté sa cellule après 48 heures de détention, soit le samedi 22 février tard dans la soirée.
« On est venu le sortir nuitamment de la prison sans nous dire le pourquoi », fait savoir un témoin depuis le CPRK.
« (…) Ce n’est pas évident qu’il y aura procès sur cette affaire des sauts-de-mouton. On craint que ça éclabousse certains à la présidence de la République », soutient pour sa part un observateur.
Quid de la détention du DG de l’OVD
24 heures après la détention du Directeur Général de la Safricas, une rumeur s’est répandue dans les réseaux sociaux et même à travers certains médias, annonçant également l’arrestation et le transfèrement du directeur général de l’OVD au CPRK.
D’après nos investigations, le DG de l’OVD n’a jamais fait l’objet de détention et n’a pas été écroué tel que véhiculé dans l’opinion.
Pour certains analystes, « la lutte contre la corruption pourrait difficilement s’effectuer dans le contexte actuel caractérisé par des rétrocommissions en passe d’institutionnalisation dans le pays. L’on se demande comment certains paisibles citoyens – à l’image du député provincial Mike Mukebayi – peuvent être privés de liberté et ce, malgré l’arrêt de la cour constitutionnelle en lieu et place d’intouchables personnes visiblement trempés dans le détournement des deniers publics?
En considération de cette dure et amere réalité, l’état de droit auquel aspire tout congolais épris de bon sens, reste un très long chemin parsemé de nombreux et montagneux obstacles à franchir!
Rédaction