Le feuilleton judiciaire autour de l’affaire dite des 100 premiers jours d’urgence du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, livre au public un nouvel épisode.
Il a trait au désistement des juges.
Déjà deux d’entre eux viennent de jeter le tablier. Le dernier à se déporter de la composition est le juge Muteba Fwimbo. Lui comme son prédécesseur, se sont déportés de l’affaire Bamaros – le DG de FONER – suite aux fortes et récurrentes pressions de leur hiérarchie juridictionnelle.
Et le 1er juge président de la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe, le juge Lushule Bashongwa – toujours lui – est pointé du doigt.
En effet, après la déportation du juge Samy Samutondi dans la composition qui doit statuer sur la demande en Appel de liberté provisoire du Directeur Général de Foner, c’est le tour du juge Muteba Fwimbo de se récuser de la même composition.
« (…) En effet, c’est depuis le 20 avril que ladite cause opposant le Ministère Public à l’inculpé Bamaros Lobota a été prise en délibéré en chambre du conseil en appel à la Prison Centrale de Makala pour une décision à intervenir dans les 24 heures.
Alors que la composition y a travaillé d’arrache-pied pour se prononcer dans le délai requis, grande a été la stupéfaction de la composition de constater que Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe voulait lui, imposer sa position comme s’il en était membre; tout cela, contrairement à l’État de Droit qu’a toujours prôné l’actuel chef de l’État, depuis son investiture à la magistrature suprême et au principe de l’indépendance dont doit jouir le juge », écrit le juge Mateba Fwimbo, à travers son courrier adressé le 22 avril au Président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe.
La Cour de Cassation et le Conseil Supérieur de la Magistrature ont du travail à faire dans leurs rangs pour mettre hors d’état de nuire des juges véreux qui ne favorisent pas l’essor d’un État de Droit en République Démocratique du Congo.
Alain St. Bwembia