La République Démocratique du Congo est loin de connaître un état de droit, en dépit des slogans entendus quotidiennement depuis l’avènement de Felix Tshisekedi. Et pourtant, l’écho résonne encore dans les oreilles. Pendant sa campagne électorale, Félix Tshisekedi Tshilombo s’est résolument engagé de fermer tous les cachots de l’ANR.
L’État de droit ne se décrète pas, il est observable et se constate, au regard de certains paramètres de la vie d’un peuple. En dehors de l’insécurité et du génocide planifié dans la partie orientale du pays où la liste des victimes s’allonge quotidiennement. Il faudra ajouter à ce palmarès macabre un tableau de multiples violations des libertés individuelles et des droits humains. Les tortures sont régulièrement pratiquées par certains agents des services de police, des FARDC et de l’agence nationale de renseignements (ANR).
En témoigne, le fait que depuis 9 jours, madame Fatuma Fikimambo Mwavita – une veuve âgée de 56 ans – croupit dans l’une des geoles de l’Agence Nationale de Renseignements de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Arrêtée depuis samedi 6 juin, la pauvre veuve est aux arrêts tout simplement parce que son fils « délinquant », âgé de 26 ans, recherche par l’ANR serait en cavale et que les recherches entreprises sont infructueuses.
Faute de mettre la main sur le fils « délinquant » pour répondre à certains de ses actes , l’agence nationale des renseignements de la ville de Kisangani aurait préfèré de violer les libertés de sa pauvre maman malgré son état de santé de diabétique et hypertendue. L’information a été livrée ce dimanche matin à politiquerdc.net par un activiste des droits de l’homme sous le sceau de l’anonymat et confirmée par plusieurs autres sources locales.
Interrogée ce soir par votre média en ligne, une source policière, tout en confirmant les faits, précise cependant que, la veuve Fatuma Fikimambo Mwavita aurait été évacuée en urgence dans la soirée pour recevoir des soins médicaux dans un centre médical local.
Rappelons que le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a publié le 31 mai dernier un rapport très accablant sur les cas des violations de droits humains et libertés individuelles perpétrées par les forces depuis quelques mois en RDC.
Alain St. Bwembia