La crise de la pandémie de la Covid-19 et la baisse du prix de barril sur le marché international ainsi que les mesures de soutien aux consommateurs congolais avaient dicté une baisse de coût des produits pétroliers en République Démocratique du Congo, depuis le 7 mai dernier.
C’est une situation qui – au regard des données actuelles – met en difficulté les entreprises pétrolières. Ce n’est pas nous qui le disons, mais bien les entreprises réunies au sein de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC ). Le prix de vente sur le marché, disent-elles, diminue la valeur du capital au point de les placer dans l’incapacité de renouveler leurs stocks.
« La profession pétrolière connait des difficultés énormes du fait que le prix de vente actuel décapitalise leurs entreprises et de ce fait ne sont plus en mesure de renouveler leurs stocks. Pendant ce temps – et ce depuis plusieurs années – le Gouvernement n’a pris aucune mesure de protection ni de soutien en faveur de ces entreprises. Il n’a pas non plus apporté aucune réponse aux revendications des entreprises du secteur », peut-on lire dans le communiqué du 3 août de la FEC Lubumbashi, et dont une copie est parvenue à politiquerdc.net
Après des rencontres infructueuses avec la Ministre de l’Économie, Acacia Bandubola, pour une révision des structures de prix pétroliers, les entreprises pétrolières vont en grève dès ce 6 août si rien n’est fait jusqu’à cette date.
Les provinces de l’Ex-Katanga et de la région du Kasaï connaîtront donc la suspension de la distribution des produits pétroliers à partir ce 6 août, renseigne ce communiqué.
« Les Sociétés pétrolières, regroupées au sein de la Fédération des Entreprises du Congo, opérant dans la Zone Sud du pays, portent à la connaissance de l’ opinion nationale, plus particulièrement celle des provinces de l’Ex-KATANGA et celles de la région du KASAl, qu’elles procéderont, à partir de ce jeudi 6 août 2020, à la suspension de leurs activités de distribution et de stockage des produits pétroliers et ce, jusqu’a la publication par le Ministère de l’Economie Nationale de nouvelles structures des prix des produits qui tiennent compte de l‘évolution des paramètres de l’environnement économique national et international ».
Le gouvernement par l’entremise du ministère de l’économie nationale devrait trouver une solution palliative avec ces opérateurs économiques pour éviter de répercuter les conséquences de la grève sur le vécu des populations des provinces qui sont concernées par cette situation.
Alain St. Bwembia