La condamnation de Vital Vital Kamerrhe et Jamal dans l’affaire du projet de cent jours du chef de l’Etat est fréquemment citée comme symbolique de l’avènement de l’état de droit. Il se trouve que le volet relatif aux sauts-de-moutons montre la limite de cette impartialité, même si l’affaire est encore pendante en appel.
La célérité observée dans le dossier de maisons préfabriquées fait défaut dans celui des sauts-de-mouton. Malgré tout, ce n’est pas le moment de parler de sélectivité !
Cependant, depuis 48 heures, l’attention de l’opinion publique congolaise est suspendue au sort que la justice réservera à une autre affaire.
En effet, une plainte contre l’ancien président congolais, Joseph Kabila, fait le tour des réseaux sociaux. Elle a été initiée par monsieur Théodore Mbiya – homme d’affaires congolais – à propos d’une pierre précieuse de très grande valeur.
La plainte contre l’ancien chef d’État est motivée par la spoliation d’un diamant de plus de 800 carats tiré de la mine de Mfumbu Kabuebue, dans le Kasaï Oriental en 2005; 4 ans après sa prise de pouvoir suite à l’assassinat de son père Laurent Désiré Kabila.
« En effet, personnellement, j’ai financé des travaux d’exploitation minière artisanale dans la mine de MFUMBU KABUEBUE, à BENA TSHISWAKA, dans la Province du Kasaï oriental, en 2005. À loccasion, un gros diamant extra pur pesant 822 carats y avait été extrait, mais frauduleusement soustrait par Monsieur KABUYA DEKABU, creuseur d’un puit voisin »; révèle monsieur Théodore Mbiya pour évoquer sa paternité à cette belle et rare trouvaille, en 2005.
Et de renchérir, « Avec la complicité de KABUYA Freddy, ce diamant a été acheminé et vendu à MBUJIMAYI, sous la médiation de Monsieur Dominique KANKU, alors Gouverneur de la province du Kasaï Oriental, à Monsieur KABAMBI WA BEYA appelé KABE et à Monsieur NGOYI KASANJI ».
Exporté frauduleusement au marché d’Anvers en Belgique, la pierre précieuse de 822 carats a été saisie et rapatriée en RDC grâce à la perspicacité du ministre des Finances de l’époque, feu André Philippe Futa, et son collègue des Mines, Ingele Ifoto.
Une fois à Kinshasa dans le coffre fort de la Banque Centrale du Congo, raconte Monsieur Théodore Mbiya, le diamant de 822 carats intéressera Joseph Kabila qui s’en serait ensuite approprié, promettant de payer le prix au propriétaire, M. Théodore Mbiya.
Jusqu’à ce jour, Joseph Kabila n’aurait encore rien donné au propriétaire lequel sort aujourd’hui de son silence et porte plainte contre le sénateur à vie à la Cour de Cassation.
Ce dossier met ainsi à l’épreuve le slogan de l’état de droit et l’indépendance de la justice congolaise.
Après plusieurs coups de ruse de l’ancien président Joseph Kabila et des promesses fallacieuses, dénonce Théodore Mbiya, aucun dollar américain du diamant n’aura jamais été payé. Voilà pourquoi il demande que Justice soit rendue pour son cas. Par exemple, d’exiger à Joseph Kabila de restituer sa grosse pierre précieuse ainsi que les dommages et intérêts de l’ordre de 900 millions de dollars américains. Aucune réaction n’a été enregistrée du côté de l’autorité morale du Fcc.
Alain St. Bwembia