La corruption et le détournement de sommes astronomiques sont devenus un sport national en RDC à tel point que trop peu de gens s’en indignent encore. On compte de nombreux millionnaires en dollars sans que chacun soit en mesure de justifier l’origine licite de son enrichissement.
Et le cas le plus récent enregistré par politiquerdc.net, est celui
de 3 millions de dollars américains qu’aurait reçus le directeur général du cadastre minier pour une vente irrégulière de titre minier. Jean Félix Mupande, c’est de lui qu’il s’agit – le Tout Puissant DG du cadastre minier et ses apôtres dribbleraient la République Démocratique du Congo – à la barbe des autorités.
En effet, il n’est un secret pour personne que le secteur minier congolais – le plus grand pourvoyeur des recettes fiscales – reste un terrain fertile de magouille à ciel ouvert et de la corruption à grande échelle. Ce qui occasionne un manque à gagner à l’Etat, évalué à des millions si pas des milliards de dollars en termes de recettes.
Si les opérateurs miniers sont les plus décriés pour leur pratique, les agents congolais du secteur et des mandataires en mines partagent cette lourde responsabilité.
Ce sont des sources proches du dossier qui se sont confiées à votre média en ligne, qui révèlent l’une des scènes théâtrales de ces actes illicites qui seraient orchestrés par son Directeur Générale, Jean Félix Mupande. Directeur Général au Cadastre Minier (CAMI) depuis près de 18 ans, l’homme excellerait dans des combines peu recommandables pour un notaire.
La vente irrégulière d’un titre minier appartenant à un tiers dans la province orientale à une compagnie chinoise peu avant la période de la Covid-19 en RDC a réveillé la curiosité des observateurs avertis. L’entreprise chinoise dont nous taisons volontiers le nom avait acquis un titre qu’elle estimait peu productif au Katanga.
Décidée à changer pour un autre deal dans les mines d’or, cette entreprise aurait soudoyé le Directeur Général du cadastre minier et ses acolytes d’un montant qui s’élèverait à 3 millions dollars américains.
En clair, ce pot de vin a brisé les hésitations des agents pour effectuer cette opération en violation de toutes les règles en vigueur. Malheureusement pour eux, le numéro octroyé à ce titre appartenait déjà à une tierce personne. Et c’est justement ce qui a mis la puce à l’oreille du ministre des Mines, le professeur Willy Kitobo Samsoni.
Une situation qui l’a poussé à licencier pour corruption et falsification des données au courant de ce mois d’août où 4 de ses fidèles acolytes, dont un directeur provincial et 3 chefs de département. Ces derniers seraient de connivence avec le DG Jean Félix Mupande qui a nié sa signature devant le ministre, préférant sacrifier les fusibles que sont ses disciples. Parmi les agents révoqués, figure le fidèle des fidèles, Monsieur Guylain Mwamba, qui a été pendant très longtemps l’assistant du Directeur Général Jean Félix Mupande.
Une source proche du dossier ayant requis l’anonymat a fait savoir que le DG avait sacrifié ses pions pour sauver sa tête, avec la certitude de les faires revenir grâce à une probable décision de l’inspection du travail lorsque ces derniers iraient se plaindre pour licenciement abusif. Pour le moment , une procédure serait déjà en cours à l’inspection du travail pour leur réhabilitation. Le Ministre des mines, Willy Kitobo, avait exigé la tête des coupables dans ce dossier.
Le CAMI est un établissement public qui jouit d’une autonomie financière . Il organise 7 types de droits miniers et de carrière en RDC.
Tous les efforts fournis pour obtenir la réaction de la personne incriminée se sont révélés sans succès.
Nous y reviendrons.
Alain St. Bwembia