24 juin 2020 – 24 juin 2021, une année passée, jour pour jour que l’organe délibérant du Kasaï Central avait pris la résolution de déchoir Martin Kabuya de la tête de la province du Kasaï Central. Une année après, il s’observe un statut quo quand au décollage de la province.
Une situation qui préoccupe les centre-kasaïens. À en croire Clément Katabua, coordonnateur de la Lyrec et défenseur de droits de l’homme, après la déchéance de Martin Kabuya, la population du Kasaï Central est restée avec une province sans gouverneur et dont la situation sociopolitique et économique patauge dans les indices du sous-développement par rapport à d’autres provinces.
Les projets prévus ont été suspendus par les bailleurs des fonds qui ont eu peur de perdre leur argent dans une province caractérisée par l’instabilité institutionnelle, politique et sociale, et d’autres se sont retirés .
« Mon constat est qu’après l’avoir déchu, c’est pire qu’avant. On ne développe pas une province avec l’instabilité politique et sociale », a fait savoir Clément Héros Katabua dans un entretien avec politiquerdc.net.
Et d’ajouter, « (…) qu’en matière d’évaluation, on peut jamais évaluer un gouvernant pendant sa première année d’exercice du pouvoir puisqu’il est en train d’apprendre et surtout qu’il n’a jamais exercé cette fonction avant qu’il l’occupe ».
Ainsi, pour éviter ce genre d’instabilité, la Lyrec propose que la Cour Constitutionnelle puisse hiérarchiser les sanctions contre les gouverneurs. Donc, en amont, le contrôle parlementaire ; suivis de la question orale ; la question orale avec débat ; et si ces trois premiers exercices ne donnent pas de résultats, la motion de déchéance soit le dernier recours pour les députés provinciaux. Pour le Coordonnateur de Lyrec, cette hiérarchisation permettra une certaine stabilité des institutions provinciales.
Le Gouvernement Central et la CENI doivent maintenant accélérer les choses en organisant les élections au plus vite que possible, car il est temps que la province retrouve son essor économique, pensent certains observateurs.
Ben M. Shamba